Jour 9 : Showmen

Concert annulé ne doit pas forcément rimer avec morosité. Cette neuvième journée de festival était finalement placée sous le signe de la fête. Elle a commencé dès 17 heures à la BFM de l’aurence dans laquelle le Dust-a-Mond Trio se produisait. Le groupe local a fait salle comble à la bibliothèque, et bien que le guitariste Yvan Serrano ait dû composer avec un ampli capricieux, cela ne l’a pas empêché d’instaurer avec ses deux compères une ambiance festive au sein d’un public rapidement conquis.

Je sentais bien autour de moi que les chaises avaient tout le mal du monde à contenir l’élan des spectateurs qui auraient sans doute préféré être debout pour pouvoir complètement profiter d’une musique clairement créée pour danser. Alors que Benoît Ribière aux manettes de son Hammond et Ludovic Nagy imprimait le rythme de ce moment chaleureux, Yvan Serrano maîtrisait avec beaucoup de doigté l’énergie de l’assistance, jusqu’à parfaitement canaliser les plus jeunes qui semblaient vouloir prendre part au spectacle.

À l’Ambassade, il n’était plus question de canaliser l’énergie, mais simplement de la laisser éclater en compagnie du 112 Brass Band. Le facétieux Jonas Muel a su parfaitement titiller le public pour faire monter exponentiellement la température. Une section de cuivres bien en place et le MC Edash Quata avec sa voix à la Mos Def ont fini d’emballer la salle, et moi avec.

Showmen.

photo : Didier Radiguet